A Most Violent Year

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RyoBleue
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A Most Violent Year

Messagepar RyoBleue » lun. 16 nov. 2015 20:25

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De J C Chandor (Margin Call).
Avec Oscar Isaac (Drive, The Two Faces Of January), Jessica Chastain, Eltes Gabel, David Oyelowo, Albert Brooks, Alessandro Nivola, Petre Gerety, Catalina Sandino Moreno.

Abel Morales, homme d’origine sud-américaine installé sur la côte Est des États- Unis et marié à une Américaine, veut devenir un acteur déterminant dans le commerce du pétrole. Il a même trouvé la raffinerie et les hangars parfaits pour asseoir son statut. Alors que la banque est prête à le suivre, ses camions- citernes sont l’objet d’attaques à main armée et son or noir est régulièrement braqué. Puis, c’est le procureur qui ouvre une enquête sur les malversations présumées de son entreprise. Nous sommes en 1981, l’année où New York connaît un pic de criminalité, mais Abel refuse de céder à la panique et préfère chercher l’identité de celui qui lui en veut.


Contrairement à ce que l'on pourrait penser, A Most Violent Year n'est pas un film de gangsters. Le réalisateur use des codes du genre pour mieux se jouer du spectateur et l'emmener sur un terrain inattendu.

Confortablement installé dans la vie et dirigeant une société de fuel domestique, Abel voit son commerce en plein essor violemment attaqué. Désireux d'étendre son activité, il envisage d'acquérir un dock lui permettant d'augmenter sa capacité de stockage et de s'assurer également une certaine indépendance.
Mais c'était sans compter les intérêts d'ennemis, de la Mafia et de concurrents indirects. Soudainement, tous ses soutiens disparaissent : le FBI l'accuse d'évasions fiscales importantes, sa banque l'abandonne et sa famille se voit directement menacée…

Malgré les réelles malversations dont on l'accuse, Abel refuse de se plier à la corruption environnante pour régler ses affaires et de sombrer dans la violence d'une société pervertie jusqu'à la moëlle…
Ambitieux et plutôt intègre, il veut rester le plus droit possible dans ce monde monde dépravé et collabore avec les syndicats et la justice.

Le film déroule son intrigue impeccablement, chaque plan compte et contribue à maintenir une tension toujours constante.
Sous une lumière diaphane, J.C Chandor filme les accords conclus dans un baraquement, les rendez-vous donnés sur les docks et les pots de vins versés sous le manteau.

L'émotion n'est que peu présente pour donner toute l'importance aux réalités de l'époque, souvent rude et parfois cruelle, une époque dans laquelle les hommes se soumettent malheureusement aux lois pernicieuses d'une Amérique ultralibérale.
Sous ses faux airs de film mafieux, A Most Violent Year, illustre un pan de l'histoire de New-York, gangrénée par la violence, la délinquance et la corruption.

Tour à tour thriller puis "western urbain", le troisième film de J.C Chandor joue nettement du clair-obscur pour mieux imprégner le spectateur d'une atmosphère pesante et délétère.

Un film intelligent, travaillé et complexe à la mise en scène propre et soignée. Un récit dense et sombre.
Un moment de cinéma à ne pas rater.

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Ne rien attendre des autres.

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