Pas Son Genre

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RyoBleue
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Pas Son Genre

Messagepar RyoBleue » jeu. 26 juin 2014 04:27

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De Lucas Belvaux.
D'après le roman éponyme de Philippe Vilain.
Avec Emilie Dequenne, Loïc Corbery, Sandra Nkaké, Charlotte Tapaert, Hélène Coesens, Daniela Bisconti, Didier Sandre, Martine Chevallier.


Un jeune professeur de philosophie parisien est affecté (provisoirement) dans le Nord de la France. Il y rencontre une charmante coiffeuse.


Pas Son Genre. En tout cas, pas le genre de film pour lequel je me déplace habituellement. Et la bonne surprise n'est hélas pas au rendez-vous.

Pas Son Genre, c'est l'histoire ou la "presque histoire" de deux êtres que tout oppose : la condition sociale, le mode de vie, le rapport au monde, les centres d'intérêts et la situation géographique.

Lucas Belvaux explore et confronte les us et coutumes de deux mondes diamétralement opposés : Clément, professeur de philosophie, habitué de la vie et des soirées dites "branchées" de Paris se retrouve muté à Arras - trois jours par semaine. Il croise bientôt le chemin de Jennifer, une jeune et pétillante coiffeuse dont le charme ne le laisse pas indifférent. S'ensuivent rencontres et rendez-vous, entre hésitation et excitation à vivre une nouvelle histoire.

Pourtant Jennifer se méfie, ne souhaite pas se "faire avoir" une nouvelle fois.
Passés l'enthousiasme et la fièvre du début, la réalisé finit par s'imposer à Jennifer : celle-ci est la seule à véritablement s'engager dans la relation. Car Clément tient peut-être à sa petite coiffeuse provinciale mais pas au point de rester toute la semaine avec elle, puisqu'il reprend son train dès le Mercredi soir pour regagner sa capitale, loin des soirées karaoké populaires de Jennifer. Cette dernière est plutôt devenue un passe-temps pour lui, un moyen de tromper l'ennui de son exil arrageois. Au fond de lui-même, celui qui ne croit plus au couple - mais qui s'est bien gardé de le faire savoir à l'intéressée - n'assume pas totalement cette relation et profite tout simplement de sa dernière rencontre.

Jennifer, c'est l'incarnation de la joie de vivre, du dynamisme, de l'énergie. Sa soif d'aimer et de vivre va rapidement se heurter aux tergiversations et atermoiements de Clément. Ce dernier se perd en raisonnements et considérations, hésite, et sans doute, refoule ses sentiments. Deux univers s'entrechoquent et se font face, celui de Jennifer, haut en couleurs et rayonnant et celui de Clément, assez morne et terne.

Que ressent réellement Clément ? Que pense-t-il de sa relation avec Jennifer ? Que souhaite-t-il ? Comment cette histoire va-t-elle se terminer ? Aurait-elle dû seulement commencer ? Autant de questions dont nous n'aurons pas la réponse.

Le scénario du film étant loin d'être novateur, le spectateur était en droit légitime d'attendre une approche et un traitement pour le moins original et séduisant. Malheureusement, tel n'est pas le cas et le résultat est un long-métrage assez banal manquant évidemment de profondeur et de chair. Pas Son Genre perd le bénéfice du jeu de ses acteurs, formidables, avec une mention spéciale pour Emilie Dequenne qui incarne à merveille cette amoureuse de la vie.


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Ne rien attendre des autres.

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